Le 15 août 1944, une partie de Valence est bombardée. La préfecture d’alors, située dans l’ancien Couvent Saint-Ruff, est incendiée.
Dans sa politique de reconstruction d’après-guerre, l’Etat lance un vaste plan de reconstruction et d’aménagement pour les villes sinistrées, et parmi elles, la ville de Valence.
C’est dans ce contexte que les architectes Maurice Biny, Georges Goldfard et Robert Delamare proposent en 1962 une architecture moderne qui se rapporche du Brutalisme pour la nouvelle préfecture de Valence.
A partir d’un jeu de matériaux et de volumes assez simples: grès beige, pâte de verre noire, pierre, béton, métal et verre, parallélépipèdes rectangles, Maurice Biny et ses associés développent avec virtuosité un jeu de composition et de gammes sur chacune des façades.
Notre analyse nous pousse à raisonner à l’échelle du bâtiment de manière globale et équilibrée. Chaque élement du projet participe au jeu d’ensemble. Le projet propose une restauration soignée, globale, durable et équilibrée de chaque façade.
Le parti pris permet une Revalorisation Energétique et Patrimoniale de ce bâtiment « manifeste » de l’œuvre des architectes, riche par sa vision foisonnante et presque baroque d’un Brutalisme plus formel que matériel. Le projet met en valeur de manière pérenne ce patrimoine drômois du XXème siècle, et dans l’objetctif l’offrir à la compréhension de tous.